zondag 22 januari 2012

Camus anarchist?



TOEN DE Franse auteur Albert Camus (°1913) in 1960 onverwacht aan zijn einde kwam, had hij de grootste literaire successen gekend. Tegelijk was hij, sinds de publicatie van De mens in opstand (1955), intellectueel geïsoleerd komen te staan. Waar hij eerst een thuishaven had bij Les temps modernes (dé intellectuele referentie in het Frankrijk van die jaren), werd hij nu door Sartre en de zijnen bijzonder negatief besproken. Er volgde een breuk. 
A la publication de L’Homme révolté, Camus se brouille avec un certain nombre de gens. Ou plutôt, avant même sa publication, L’Homme révolté vaut à Camus de perdre sinon ses amis, du moins ses alliés littéraires, indispensables points d’encrage intellectuel et culturel d’un écrivain dans son siècle.
Camus geraakt intellectueel geïsoleerd. Maar niet helemaal. Alors que la majeure partie des intellectuels montre par philo-communisme une franche hostilité au livre de Camus, les libertaires lui apportent leur solidarité. Anarchist is hij niet, maar hij is soms wel in dat milieu terug te vinden. Al in 1940 is Camus on speaking terms met enkele anarchisten. In 1948 gaat hij spreken voor een vereniging van anarchistische studenten, waar hij zichzelf tot radicale reformist verklaart, radicale socialist en liberale humanist. Deze niet-anarchistische etiketten beletten niet dat hij in dat libertaire milieu goed gedijt. 
En dépit de désaccords théoriques, portant sur les élections, le rapport  à la démocratie ou à la révolution, les débats entre les libertaires et Camus ont toujours été cordiaux.
Dat komt ook doordat veel anarchisten zich organiseren in affiniteitgroepen die openstaan voor derden die samen met hen aan concrete projecten werken:  
C’est bien là l’essentiel et la difficulté des réseaux affinitaires: l’amitié est aussi importante que la politique et, dès lors, que la première prend le pas sur la seconde.’
Hij zal ‘finalement trouver chez les libertaires des copains et se constituer un réseau. Par réseau, il faut entendre un groupe informel de personnes ayant un lien entre elles, en l’occurrence une proximité politique et philosophique. Ces réseaux riches en hommes se superposent, se fondent et parfois se confondent en fonction des approches que chaque militant a de l’anarchisme. Ils constituent des cercles affinitaires qui peuvent s’entremêler. Les hommes qui constituent  les différents réseaux affinitaires forment à partir des années 1940 les amitiés libertaires, tous unies par le sentiment de reconnaître en Camus l’un des leurs. Sans être à proprement parler anarchiste, Albert Camus a à partir de la Seconde Guerre mondiale, fréquenté régulièrement les groupes libertaires. Il est devenu l’interlocuteur fraternel d’un certain nombre de militants, rejoignant leur préoccupation sur les questions essentielles de la liberté et de la fraternité. Ces affinités politiques ont été l’occasion de nouer des amitiés.’
Anarchiste Marianne Enckell noemt hem een ‘copain’, een term die niet te verwarren is met ‘camarade’ of ‘compagnon’. Copin’ kan in het Nederlands nog het beste met het in de spreektaal nog steeds erg hangbare ‘maat’ vertaald worden.  Camus en de anarchisten zijn ‘maten’. 
‘Qualifier une personne de “copain”, pour les anarchistes de langue française, a été longtemps un véritable compliment. L’usage des termes camarade ou compagnon peut être interchangeable, il est aussi souvent différencié. Les camarades, les compagnons et les compagnes sont celles et ceux qui font partie des organisations, du mouvement proprement dit; les “copains” c’est les proches, celles et ceux du “milieu”. 
De mens in opstand werd neergesabeld door Sartre, die wat dat betreft in 1999 nog bijval kreeg van Luuk van Middelaar in diens boek ‘Politicide, De moord op de politiek in de Franse filosofie’.  Verweten wordt Camus vooral dat hij geen oplossing te bieden heeft. Maar 
C’est faux. Camus propose des solutions, mais elles choquent le rêve d’universalisme des idéologiques. Ce que propose Camus, fidèle en cela au projet de philosophie pratique qu’il annonçait, relève du bricolage plus que de l’esprit de système. (…) Camus propose une succession de démarches et de mesures pratiques propres à assurer la pérennité de la communauté humaine.
Camus is geen anarchist, maar wat hij in De mens in opstand suggereert is veel anarchisten welgevallig: 
La  philosophie pratique de Camus débouche sur une forme de morale pratique, qui, pour être lucidement pessimisme sur le fond, n’en est point magnifiquement optimiste dans la forme: il s’agit de croire que l’adoption d’une série de mesures simples, de postures intellectuelles et morales, d’actions quotidiennes et accessibles à tous peuvent, littéralement, changer le monde. Agir à la mesure du groupe auquel on appartient, vivre en équilibre avec la nature, apprendre à travailler autrement, apprendre à nous récréer  autrement  (…) refuser la philosophie du progrès, consentir au relatif, créer une nouvelle agora, encourager et protéger les créateurs, et leurs créations; on le voit, le bricolage philosophique de Camus met au point une intéressante mallette d’outils à vivre mieux, à devenir plus libre, plus pleinement humain, bien loin des théories et des systèmes.
Of die bewering klopt, weet ik niet. De mens in opstand behoort tot de boeken die ik wel in mijn kast heb staan, maar ondanks herhaalde pogingen niet gelezen krijg. Evenmin weet ik of een dagelijkse praktijk zoals die in dat laatste citaat uitgelegd wordt ‘de wereld kan veranderen’. Maar ik mag hopen van wel, 'de wereld veranderen' is harder nodig dan ooit.

‘Le don de la liberté. Les relations d’Albert Camus avec les libertaires’. 167 pagina’s. ISBN978-2-91743-38-2. Het boek is de weerslag van de ‘Rencontres Méditerranéennes Albert Camus, 2009’. Bij het boek werd ook een CD gevoegd met de referaten.

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